samedi 18 octobre 2008

Les Indiens...

Question comportement des indiens, c'est vrai que c'est pas toujours facile. D'ailleurs je suis dans ma phase d'intolérance... mais j'essaie de me contrôler ;-) Mais je constate que j'ai tendance à m'énerver facilement. Au resto, une fois sur deux on ne t'amène pas ce que tu veux, l'autre fois le serveur vient redemander trois fois avant de retenir ta commande; et ça quelque soit le resto! Et quand j'ai des réunions, tout le monde parle en même temps, on m'interrompt sans crier gare, on parle en hindi et je ne comprend plus rien... bref la politesse indienne laisse à désirer.
Enfin, disons que c'est la politesse à l'européenne qui laisse à désirer, la leur est peu être d'une autre forme et c'est quand même à moi de m'y faire puisque c'est moi l'intrus ici :-)

Sinon, c'est difficile d'avoir des réponse claires et objectives. Ils tournent autour du pot ou donnent des réponses vagues ou souvent réponde à côté. Ca leur permet, même quand ils ne connaissent pas la réponse à une question, d'y répondre quand même. Comme ça ils ne
perdent jamais la face, ce qui important surtout pour les chefs d'entreprise.

Apart ça, il y a aussi des bons côtés: J'apprécie de plus en plus la conduite intuitive, qui consiste à agir dans le trafic comme un piéton sur le trottoir. Il n'y a pas de règles, donc aucun moyen de considérer l'autre comme fautif! Personne ne s'énerve. Ils peuvent se bloquer la route l'un à l'autre, ça les fait rire. Ils utilisent le klaxon à chaque croisement en prévention pour dire "Attention j'arrive... et j'ai pas envie de freiner" au lieu de jurer comme chez nous.

Et ils penchent la tête à gauche à droite pour dire "ok, j'ai compris". Mais de manière générale, ceux qu'on croise dans la rue ne sont pas très bavards, ils préfèrent répondre par un signe de la tête ou de la main, mais souvent de manière tellement vague et sans énergie qu'on est pas plus avancé. Chez nous on interpréterait ce genre de geste par "bof", ou par "dégage de mon chemin", ou quand on demande son chemin et si le geste est assez bien orienté par "c'est environ par là-bas que ça se passe".
Mais ils peuvent être très serviables, et aussi t'accompagner jusqu'à l'endroit que tu cherches. Aujourd'hui j'étais à vélo, je demande à un homme en scooter à côté de moi au feu rouge (oui, il y en a quelques uns ;-) ou était la poste, il m'a demandé de le suivre parce qu'il passait devant. Il roulait doucement pour que je puisse le suivre.

Et souvent n'importe qui m'aborde dans la rue, d'abord parce que je suis étranger et blond et qu'on est curieux, mais aussi pour aider ou demander ce que je fais à Bangalore. Question typique d'introduction à la discussion, au feu rouge comme debout à la table d'un resto
mini-meals: "Where are you from?"

Voilà pour la caricature. Mais tout ça reste très subjectif, et comme tout le monde le sait: l'exception confirme la règle et il faut de tout pour faire un monde.

Et voici le Monsieur à qui je donne mes chemises à repasser, il met des braises dans le fer à repasser.

Et ça c'est le Cocotier à côté du bureau. Gare aux piétons quand les noix de coco tombent!
Bon dimanche à tous!

mardi 14 octobre 2008

4 jours à Hampi

Voici quelques photos de mes 4 jours à Hampi. Je suis arrivé seul le jeudi, Geetika et Gunjan devant me rejoindre le lendemain matin. La première journée a été de repérage, j'ai rencontré Sarah une anglaise qui semblait tout aussi perdu que moi au milieu du bazar principal. Hampi est un minuscule village touristique qui s'est formé dans les ruines d'un bazaar de l'ancienne ville de Vijayanagar, à côté du seul temple vivant (c-à-d encore vénéré). Mais entre le 14e et le 17e siècle, cette ville comptait 8 quartiers avec chacun son temple et son bazaar, un quartier royal avec les palais des rois des dynasties qui se sont succéder. Cette ville comptait un demi million d'habitant et était la capitale d'un Empire comprenant toute l'Inde du Sud.
Après une attaque des musulmans, son déclin a fini par provoqué son abandon total.

Donc, ce qu'il y a à voir ici, c'est les ruines de cette ville. Et pour aller d'un bout à l'autre de cette ex-capitale, il faut un vélo, qu'on a loué chaque jour. Heureusement, le trafic n'est plus celui du 16e siècle. Les rues dallées ont été recouvertes de terre puis de Jungle, puis de champs, puis partiellement redécouvertes par des archéologues pour finalement être classées patrimoine mondiale à l'UNESCO. Et il en est de même pour les avenues de colonnes, les palais royaux, les bains de la Reine, les bassins d'eau sacré, les aqueducs, les temples de Vishnu, Shiva, Ganesh et compagnie. Mais tous les stades coexistent: Lorsqu'on sort des sentiers battues, on retrouve des parties encore recouvertes de Jungle, un champs entre deux allées de colonnes, et on réalise qu'il y a encore des années d'exercices disponibles pour les apprentis-archéologues.

Mais venons à du concret, voici mon repas de midi, dont je vous épargnerai le nom, l'essentiel est le goût, hmmmm!

Voici le bazar principal, avec au bout le seul temple vivant, qui a en son centre une pierre représentant Shiva, le lingam. Normalement il est en pierre taillée, mais là il est sorti de terre naturellement.
Ce temple est celui en meilleur état, car il a été entretenu pusique vivant. D'autres quartiers de la ville en bien moins bon état, on y laisse brouter le bétail:

On visite les temples un à un, mais quand on est pas expert en histoire, culture et théologie indienne pour lire les histoires racontées en gravures sur tous les murs, ils se ressemblent assez. Sauf celui-ci, un temple au fond d'un trou, envahi par les eaux de la nappe souterraine et par les esprits...


Le lendemain matin, lever du soleil en haut de la colline. Malheureusement, la brume épaisse a tout gâché. Mais ça n'a pas empêché certains d'entrer en méditation profonde:

Gunjan fait une petite pause noix-de-coco pour se rafraichir. Quand on les mange avant qu'elles soient mûres, il y a plus de lait (ou d'eau) à l'intérieur et moins de chaire. La chaire est d'ailleurs plutôt une espèce de fine couche de gelée. La coque n'est pas encore très solide et on ne prend pas la peine d'enlever l'épaisse peau verte autour. Moi je n'aime pas trop, je préfère les sèches, où la chair a absorbé tout le liquide et il n'y a plus de lait du tout; mais par contre un goût bien plus prononcé.

Le temple de Ganesh, qui n'est plus vénéré puisque les musulmans ont explosé son bide et sa main droite.

Les bains de la Reine, dont l'architecture est plutôt dans le style aryen (musulman).
Geetika et Sarah devant les étables à éléphants des anciens empereurs.

On traverse la rivière avec nos vélos (d'autres le font avec leur moto), pour aller explorer l'autre rive:
De l'autre côté, la campagne et des paysages magnifiques.
Au moment de la traversée retour, on croise une horde de buffles qui traversent dans l'autre sens... je ne savais pas qu'ils savaient nager!

Dernier jour, baignade de l'adorable Lakshmi dans la rivière, à côté des autres villageois.


Vraiment, ces jours à Hampi étaient fabuleux. Depuis, j'ai passé un dimanche au parc national de Bannerghatta, à 25 km de Bangalore. Mais il y avait un monde fou, des enfants partout, et le safari était plutôt du style Jurassic Park, des portes en sas qui s'ouvre pour passer en minibus de l'enclos des tigres à celui des lions. Des clotures énormes qui bordent le parc. Je suis allé avec Sarah mais on n'a pas fait très long feu, un dimanche tranquille.


Question boulot, je bosse pas mal sur les synergies des unités de biométhanisation, je cherche à valoriser nos déchets organiques, à faire marcher à pleine capacité les unités existantes et à contrôler que les boues soient traitées correctement. J'adore le biogazzzzzz!

mercredi 1 octobre 2008

Shravanabellagola

Le week-end passé il me fallait une première petite évasion à la campagne, pour me ressourcer et purifier mes poumons et mon esprit, me recharger en énergies positives :-)

Shravanabelagola est un petit bourg coincé entre deux collines. Sur l'une d'elles se trouve cette statue de 45m de haut d'un des 24 dieux jaïn (cette religion qui est née de l'hindouisme en même temps que le bouddhisme, au 4e siècle avant Jean-Claude), taillé dans un seul bloc de granite. C'est un lieu de pèlerinage de nombreux jaïns, qui viennent donner des offrandes et prier.

La statue avec le prêtre qui prend les offrandes des gens pour les offrir au dieu.

La plus belle maison (à mon goût) de Shravanabelagola (ça va, vous vous y faites à la prononciation?)
Euh... la plus belle porte.

Je me suis promené un peu et j'ai découvert un petit village typique pas loin...

...dont voici le nom, lisez vous-même! Derrière, c'est du maïs qui sèche au soleil.

Voilà donc ce petit village...

avec son pêcheur du coin,

...et ses maisons typiques.

Au fond du village, un portail donne sur un petit temple (derrière moi), et des enfants qui ne se lassent jamais de poser pour les photos. Autour du village, on cultive un peu de riz. Mais depuis le haut de la colline, c'est surtout les plantations de cocotier qu'on aperçoit à perte de vue.

De retour à Sharavanabelagola, je suis monté sur la petite colline le lendemain. Il y a aussi une série de petits temples très anciens, tous en pierres taillées et gravées, comme celui ci-dessus.A l'intérieur, c'est du sérieux, on fait des offrandes au dieu numéro 17, et lors de la puja, les moines (ou ici deux "soeurs") lui versent du lait, des épices, du riz et de l'eau sur la tête.



Et à l'extérieur, c'est plus décontracté... ah là là. Mais c'est un temple jaïn, ne l'oublions pas; les temples hindous de cette époque peuvent s'avancer bien plus loin en terme de laisser-aller... d'ailleurs je verrai bien ce week-end à Hampi, où je vais avec Geetika et son frère Gunjan, grâce à ce cher Mahatma Ghandi qui fête son anniversaire et à cette occasion nous offre un week-end prolongé.

Ce message aurait dû être publié la mercredi passé (1.10) mais il y a eu une coupure de courant au moment fatidique. Je suis donc rentré de mon week-end à Hampi, qui était super, vous verrez bientôt.